L’Argence est un cours d’eau fortement anthropisé, qui connaît de longs et fréquents assecs. Concernant jusqu’à deux tiers du linéaire, ils ont de fortes conséquences sur la faune aquatique, et notamment piscicole. Cette dernière a du mal à remonter vers l’amont en basses eaux car de nombreux ouvrages sont problématiques pour la continuité écologique / le franchissement. Les faciès présents sont souvent dégradés, surtout en têtes de bassins, et rectilignes selon les secteurs. De nombreux biefs sont favorisés au détriment du lit principal. De nombreux points d’eau, parfois au fil de l’eau, peuvent avoir un impact sur l’écoulement durant l’étiage.

Son état écologique reste moyen à cause de la concentration de nitrates, et le manque de ripisylve fonctionnelle concerne 60% de ses rives. Le substrat est mal trié à cause d’un écoulement uniforme dû à un lit très modifié : rectiligne, parfois perché, large et curé. Cela provoque également de l’incision, avec le lit s’enfonçant dans la roche-mère qui crée des berges très hautes.

Une dizaine de moulins ponctuent les rives de la rivière. Le seul encore en activité, le Moulin de Churet, a été rénové en 2003 par son propriétaire. Lorsque les conditions le permettent, il produit de l’huile de noix et de noisette. De nombreux éléments du petit patrimoine bâti parsèment également le cours de l’Argence, avec des lavoirs et fontaines répartis de l’amont à l’aval sur le lit principal aussi bien que sur les affluents.